mercredi 28 septembre 2011

L’enrôlement est un prétexte et une facette de la cohabitation …

La Mauritanie s’embrase. Les premières victimes de ce qui  devait être juste des marches de protestation contre l’enrôlement sont tombées hier. La répression est brutale, disproportionnée, inopportune. Peut –on et doit –on mourir  pour avoir dit qu’on est citoyen et qu’on doit être traité comme tel ? Combien de mouvements, souvent fantoches se sont structurés ici à l’aune de partis politiques et ont fait étalage  de leur «  colère »feinte et bénéficié de l’attention et de l’indulgence de l’Etat ? Combien de manifestations avons-nous connu et qui sont souvent l’œuvre de petits plaisantins à la  recherche de tribunes pour vendre leur maigre et virtuelle existence à un pouvoir frileux et désireux de stabilité ? Combien de jeunes ont battu le pavé ces derniers mois avec comme seul motif un factice désir de se faire un printemps arabe version locale ?

Combien de ces jeunes se sont retrouvés, dans l’expression tapageuse de leurs caprices, sur un lit d’hôpital ? Combien sont tombés ? Pas un !  C’est  au contraire dans les salons de la présidence qu’on les a revus pour des  « audiences » appuyées et des invites insistantes à une meilleure structuration ! Alors pourquoi, leurs concitoyens de Kaedi, Maghama , Boghé ,Bababé  Djéol  ou Mbagne -qui n’ont aucune chance de se retrouver dans ces audiences de la république et qui trainent avec eux leur amertume -doivent payer le prix fort pour avoir dit que s’en était trop de leur calvaire et qu’ils étaient à bout de patience et d’espérance ?

 Leur  cause est pourtant plus noble .Parce que c’est celle  d’un droit  à la terre, d’une appartenance à un pays .Un droit à la vie. Pas même  une vie digne  mais juste une vie sur leur terre, dans leur dénuement ; face à leurs privations. Une vie de discriminations et d’injustices portée  en  bandoulière par  des générations meurtri es et  en projet apatrides. La vérité, c’est qu’au-delà des ces remous épisodiques  se joue un chapitre de la cohabitation politique entre les composantes de ce pays. L’enrôlement est un prétexte et  une  facette  de cette cohabitation. La répression sauvage, une illustration de l’iniquité  des traitements. C’est l’expression manifeste d’une question sociale occultée et maladroitement entretenue. Les élucubrations des cadres négro africains et autres explications savantes des théoriciens du régime n’y feront rien ! Pas même les indemnisations à l’emporte pièce. Le problème est  autre. Il est ailleurs .Il  est  dans  les contrebas de cette autre Mauritanie qui traine sa douleur, sa frustration. Celle de voir ses maux étudiés sous des prismes pécuniaires, dans des postures simplistes, passéistes. Pour tous ces jeunes, Hier est une longue série de contes macabres faits de brimades, d’expulsions et d’exécutions sommaires. Un passif qu’ils  peuvent bien pardonner, qu’ils veulent bien pardonner s’il n’avait de fait les relents d’un …actif .Si  aujourd’hui ne portait pas les contours d’un prolongement d’hier sous un vocable nouveau et un habillage à la limite de l’indécence.

Ce qui se passe dans le pays est une affaire de justice sociale et  transcende les questions épisodiques de l’enrôlement. C’est le cri de ralliement d’une jeunesse fatiguée d’espérer d’avoir sa place, sa vraie place  loin des mises en scènes grotesques de représentation  « tape à l’œil ». C’est la saturation d’un mal être quasi chronique nourri et entretenu par un passé qui ne passe pas et un présent qui (per)dure.

                                                                                                                         Ibrahima falilou

                                                                                                                           professeur

Un mort dans une manifestation contre un recensement controversé

 

Nouakchott - Un homme a été tué par balle et plusieurs personnes blessées mardi à Maghama, dans le sud de la Mauritanie, pendant la dispersion d'une manifestation contre un recensement en cours jugé discriminatoire par les Négro-Mauritaniens, selon une source sécuritaire.

Un manifestant a été tué par balle alors que des gendarmes tentaient de disperser des populations manifestant contre le recensement et des blessés ont été signalés de part et d'autre dans cette ville située à une centaine de km au sud-est de Kaédi, a affirmé à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.

Selon elle, les manifestants répondaient à l'appel du mouvement Touche pas à ma nationalité, à la pointe de la contestation dans le sud mauritanien contre ce le recensement lancé en mai pour une durée indéterminée.

Les protestataires avaient commencé par incendier les bureaux de l'état civil chargés du recensement avant de marcher sur les locaux de la brigade de gendarmerie de la ville dont les éléments, en petit nombre, se sont sentis menacés et ont tiré en l'air puis sur la foule, a expliqué la même source.

La manifestation s'est déroulée en milieu de journée et le calme est revenu dans l'après-midi, selon diverses sources jointes à Maghama, chef-lieu du département du même nom.

Des protestations contre le recensement se sont déroulées sur trois jours à Kaédi, de samedi à lundi, marquées par des échauffourées entre manifestants et policiers, le saccage et le pillage d'édifices publics et de commerces.

Les violences ont fait plusieurs blessés, selon des sources hospitalières qui n'étaient pas en mesure de préciser leur nombre.

lundi 26 septembre 2011

Racisme et Magouilles dans le Concours de la SNIM ?


La SNIM vient d’organiser un concours pour le recrutement d’Ingénieurs en Informatique, dans ce concours les magouilles et le racisme ont atteint un niveau jamais encore égalé. Les Listes affichées pour les candidats sélectionnés sur dossiers et devant passer les tests, auraient été déchiré, ou plutôt une page qui contenait beaucoup de noirs est déchirée partout où ces listes étaient affichées.

Et un candidat que je connais bien, en est victime, quand les résultats des premières sélections sont sorties, il est venu vérifier, son nom était présent, il a été convoqué par la suite, pour venir le Jour « J » faire le test.

Quand il est venu ce jour pour le test, on lui a dit qu’il n’a jamais déposé de dossier et il n’a pas été convoqué, ses explications non pas été écouté, et il ne savait où se plaindre, mais il était plus que convaincu que son nom était affiché et il était bien convoqué, il faut reconnaitre que la magouille était bien organisée.

Les candidats négros qui sont acceptés, aucun n’est rentré sans avoir répondu à ces questions : Tu donnes ta CIN, et on te demande ta date de naissance, ton lieu de naissance, Les maures rentraient sans devoir répondre à une question. C’est blessant, et c’est du jamais vu.

Je sais que le président Aziz n’est pas au courant de ces pratiques, mais le seul fait de ne pas être au courant, est complice, le président doit se donner les moyens de contrôler et de rectifier tout ce qui n’est pas juste et qui est fréquent, on ne peut continuer à se comporter comme on veux sans jamais être inquiété, et s’est ce qui se passe avec les concours aujourd’hui.

Les négros ont le sentiment qu’on leur ferme les portes de l’administration et des Etablissements publics, mais les pratiques récentes de la SNIM ont battu tous les records.

info source http://www.cridem.org/

samedi 17 septembre 2011

Abdoul Birane Wane: "Nous avons refusé de renconter le ministre de l'intérieur"(Interview)

"Nous ne reculerons pas devant la terreur policière", a déclaré Abdoul Birane Wane, coordinateur de Touche

Alakhbar: Qu'est ce qui s'est passé aujourd'hui contre la police?

Abdoul Birane Wane: Une fois devant le centre de recensement de Tevrag Zeina, La police a tenté encore de nous empêcher de manifester avant de nous demander d'attendre le Ministre de l'intérieur, qui aurait émis le souhait de nous rencontrer, ce qui n'était pas prévu dans notre programme. En plus, nous n'accordions aucun crédit à ce que disait la police; car lors de notre première manifestation, elle nous avait attaqués au moment où nous négocions leur proposition, pour choisir nos délégués devant porter note lettre à la Présidence.

Alakhbar: Qu'est ce qui s'est passé au commissariat?

Abdoul Birane Wane: La police, sous les ordres du commandant Mbodj, a chargé en tirant contre les manifestants qui étaient sans défens. Nous étions treize à être conduits au commissariat central. C'est à ce niveau que le commissaire nous a proposé de rencontrer le ministre de l'intérieur, ce que nous ne pouvions accepter. On ne négocie pas avec ceux qui torturent.

Alakhbar: Quel est l'état des blessés?

Abdoul Birane Wane: Nous avons eu huit blessés graves dont des crânes fracturés et un jeune avec une mâchoire déplacée, il s'agit de Ousmane Sow. Quant à salif diakité, il doit faire une échographie après des coups de pieds reçus au ventre, un policier a pris son téléphone portable. Au bout de quelques heures nous avons été libérés. Mais il reste Abass Digana, la police l'avait pris vers l'hôpital national puis amené à la Médin R, après lui avoir confisqué sa caméra. Et jusqu'à présent nous n'avons pas de ses nouvelles. Deux sénégalais pris dans la rue sont au commissariat, par cette opération, la police tente de manipuler l'information en faisant croire que les manifestants sont bien des étrangers.

Alakhbar: Quelle sera la prochaine étape?

Abdoul Birane Wane: Notre prochaine sortie aura lieu le samedi prochain, nous ne reculerons pas devant la terreur policière,nous demandons aux militants et sympathisants de se mobiliser pour venir nombreux à la marche pacifique qui aura lieu le samedi 24 Septembre à partir de 10heures ,point de départ le centre de recensement de tevragh-Zeina 
info source www alakbar

mercredi 7 septembre 2011

T.P.M.N: "L'enrôlement est ouvert à tous les excès"

 
 Depuis le 30 juin, nous avons tenu 6 sit-in, protestant contre l'enrôlement. Malgré tout, la position du régime n'a pas évolué"tels sont les propos du coordinateur de Touche pas à ma nationalité. "Elle devient même plus choquante quand le président Aziz compare le Gorgol qui une wilaya à Néma ville en termes du nombre de noirs enrôlés"dit-il en s'indignant.

"La comparaison ne prouve aucunement qu'au Gorgol les noirs constituent le plus grand nombre d'enrôlés, a souligné Abdoul Birane Wane, coordinateur du mouvement. On peut dire que les noirs se sont massivement présentés devant les CAC, (centre d'accueil du citoyen) parce qu'ils se sentent les plus menacés de déchéance de leur nationalité".

Un autre point choquant, selon les membre du mouvement c'est que lors du débat télévisé sur l'erronément" ils n'ont pas invité les parties concernées" a regretté Abdou Aziz. "Le débat n'a d'ailleurs pas convaincu personne et les promesses faites au cours n'ont pas été tenues, a ajouté Diallo Seydou.

Alassane Dia, est revenu sur les questions "humiliantes" qu'on pose aux citoyens. "Savez-vous réciter une sourate du coran? Connaissez-vous un tel notable? Malheureusement ces questions sont exigées par le protocole de l'enrôlement. Le protocole, qui est sous mes yeux, demande aux enrôleurs de vérifier les pièces d'état civil du citoyen, procéder au vote puis à la délibération. Ce qui fait que l'enrôlement est ouvert à tous les excès"

"J'ai été contactée depius six jours, par le ministère de l'intérieur, pour me faire enrôler. Pourtant, j'ai été rejetée à cause de mon patronyme Ouédrago. Ils m'ont enrôlé parce que je sais revendiquer mes droits" a révélé Lalla Aicha Ouédrago,qui était présente à la conférence. "Mais quel est le sort des ces négro-mauriantiens qui sont systématiquement rejetés?",s'interroge-t-elle

Et Lalla Aiacha Ouédrago d'ajouter "Je connais une femme d'origine sénégalaise rejetée parce qu'elle est née à l'étranger. Pourtant son mari est diplomate mauritanien et ils ont 7 enfants qui ont été enrôlés. Ce qui veut dire que cet enrôlement c'est la suite d'un processus de dé-négrification de la Mauritanie. le preuve est que sur 425 admis à l'ENAJM seuls 26 y figurent".

"Touche pas à ma nationalité a tenu à préciser qu'il n'a pas été motivé par personne ni par aucun mouvement, y compris les Flam et que personne ne peut récupèrer notre mouvement. Mais nous sommes ouverts à tous ceux sont solidaires à nous et qui défendent la même cause" a conclu le coordinateur.



infos source: alakbar

IRA " Non à l'esclavagisme''

Les militants d'IRA ont  encore tenu sit- in ce Mercerdi matin devant le tribunal de Nouadhibou .

Pour la quatrième journée consécutive ,les membres de cette organisation se postent devant le tribunal pour protester contre les présumés cas de esclavage



Une délégation de l'IRA composée de ilal ould Samba,Mohamed Sidi , Mariem Dieng et Bocar ould yatma a été envoyée à Nouadhibou pour renforcer l'action .

Le ton s'est durcit aujourd’hui certains n'ont pas hésité de traiter l'administration d'injuste et de raciste.




Les manifestants demandent la libération complète de Rabia ,Nana et Aminettou . Ils exigent l'inculpation de Ref ha  mint Mohamdou qu'ils accusent d'esclavagiste .




Le parti UDP de Naha Mint Mouknass aurait bien joué sa carte . La fédération régional du parti a distribué aux nombreux manifestants un communiqué daté du 7 septembre dans lequel ils dénoncent l'acte d'esclavage mené par Réfha .

dimanche 4 septembre 2011

Militants anti- esclavagistes devant le tribunal

Plusieurs dizaines de militants de SOS ESCLAVES et IRA dirigés respectivement par Boubacar messoud et Birama ould Dah ont manifesté ce Dimanche matin devant le tribunal régional de Nouadhibou  pour  protester contre de présumés cas d' esclavage .



Selon Elhadj ould Yarga représentant régional  de SOS –ESCLAVES ,trois  sœurs dont une mineure ont été  prises comme esclaves pendant un long moment par une femme à Nouadhibou.
La grande femme a subit avec ses sœurs de situations de maltraitance, de menaces  et de travail non réglementé . Selon ould Yarga la grande a décidé de se plaindre ce 2 septembre  au niveau du commissariat de 5ém robinet de Nouadhibou.

Elle et ses deux sœurs  veulent  retrouver leurs  libertés .Après l’interrogatoire, les plaignantes passe la nuit au commissariat tandisque la présumée esclavagiste est rentrée chez elle.

 Selon ould yarga la maîtresse affirme que la maman des enfants est malade mentale elle l’a donné à partir d’Atar les filles pour les élever et les protéger .
 
Cheikh ould Abdi ; représentant régional de l’organisation IRA parle de cas d’esclavage. « je sens que l’administration veut faire un arrangement mais nous ferons  recours  à toutes les voies légales pour faire pression afin que ces filles soient libres «  affirme  ould Abdi

La plus grande a eu il ya quasiment quelques mois un enfant qui serait du frère de la maîtresse. Et quatre  autres enfants de la même famille serait en état d’esclaves à Nouakchott par les mêmes maîtresses
Après avoir été présentées devant le procureur , les deux parties ont été entendues .Les présumées esclaves seraient avec un des leaders anti-esclavagistes  en attendant le règlement définitif de l’affaire .