mercredi 19 octobre 2011

Justice : vers la libération de Ould Khattry

 

L'ex-patron des PROCAPEC a été condamné ce mardi à 2 ans de prison en plus d'une amende de 6 millions d'UM. Ce verdict signifie une libération pure et simple de Ould Khattry. Rappelons qu'il est en prison depuis 2 ans et 9 mois.

Le parquet n'a pas encore fait appel. Le Ministre Publique avait requis cinq ans de prison assortis d'une amende d'1 million d'ouguiyas pour Ahmed Ould Khatry, ancien directeur national des Procapec.

Ould Khatry qui comparait pour la deuxième fois devant la cour criminelle, répond à 3 chefs d'accusations: vol, dilapidation de l'argent public et abus de confiance.
alakhbar

dimanche 16 octobre 2011

Abdoul Birane Wane: L'homme qui n’accepte pas qu’on touche à sa nationalité

Encore étudiant au département d’histoire de l’université de Nouakchott, Abdoul Birane Wane trouve que la Mauritanie est un pays multiculturel qui a le plus clair du temps, vécu en paix. Sauf «qu’un sang innocent y a coulé un jour, remettant en question cette paix historique». Encore écolier au primaire, Abdoul a été témoin «de la coulée de ce sang, en 1989, qui a lézardé la cohésion sociale en Mauritanie». C'est à ce moment précis que sa conscience politique émerge, et jure que nul ne pourra contester sa nationalité. Le fils d’un ancien combattant du Vietnam n’hésite pas alors à se lancer dans le champ de bataille, pour faire face à un recensement qu’il considère comme «discriminant» envers la communauté négro-mauritanienne
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Abdoul Wane considère n'avoir pas eu d’autre alternative: «Vu le manque d’écoute des autorités, et le silence des présumés protecteurs des intérêts de cette communauté (les politiciens négro-mauritaniens qui errent dans leurs alliances politiques), nous étions obligé de descendre dans la rue et dire non à ce recensement discriminatoire qui prive une grande partie de nos frères de leur droit à la nationalité dans leur pays natal».

Quant aux autres leaders politiques nationaux, tels que Ibrahima Sarr, Ahmed Ould Daddah et Messaoud ould Boulkheir, Birane Wane est concis: «je ne partage pas leurs méthodes et ils doivent simplement prendre leur retraite». Par contre, Birane applaudit fort l’attitude des partis politiques soutenant les revendications des manifestants; parallèlement, il condamne «la répression irresponsable» de la part des autorités, tout en insistant sur «le pacifisme et la détermination de Touche pas à ma nationalité» et accuse le régime d’être l’unique responsable des «tragédies» qui ont eu lieu.

L'enfant d'Aleg

Wane vit le jour un lundi 17 mai 1976, à Aleg, dans une famille traditionnellement aristocrate, originaire du village Wan Wan, à proximité de Bababé; un village datant de plus de douze siècles, selon Abdoulaye qui affirme son appartenance à une famille véritablement africaine traditionnelle. Le destin conduisit ce natif d’Aleg, loin de sa ville natale, à Rosso et plus précisément au lycée de Rosso, anciennement Coppolani, où il s’initia à la politique en prenant part à certains mouvements et partis politiques. De l’AMN à l’AMJD*, Abdoul resta longtemps fidèle au leader politique Ibrahima Sarr jusqu’à ce que «de profonds différends» provoque sa démission en 2008, et par là-même, sa sortie du monde politique. Âgé de 35 ans et toujours célibataire, Wane perçoit le mariage comme un écueil dans sa lutte contre les pratiques d’un «régime raciste» à l’encontre de la communauté négro-africaine. Orateur doué, Wane ne se dit pas tout simplement «célibataire» mais «célibataire, sans enfants». Avec une touche d’humour, il avance que ceux qui défendent des causes ne se marient, généralement, que tardivement, comme le leader palestinien Yasser Arafat.

Candidat aux dernières législatives, l’homme au déjà long parcours politique a pu, sans peine, mobiliser l’opinion publique pour sa cause, regroupant ainsi autour de lui la quasi-majorité des jeunes négro-mauritaniens. Un entourage qui a trouvé en lui le leader qu’il faut pour assumer les lourdes responsabilités.
Dès les premiers jours de la naissance du mouvement Touche Pas A Ma Nationalité (TPAMN), Wane a su se servir des médias contre les médias officiels, «organes de propagande, plus qu'autre chose».

«Pas raciste, ni téléguidé»

Wane rejette toute les accusations de racisme portées contre lui et contre le TPAMN. Il nie être «raciste» ou être «téléguidé»; Et avec un sourire rusé, il déclare à propos des rumeurs diffusées en masse dans les sites d’informations nationaux et internationaux et qui parlent d’une relation entre lui et le Mossad israélien: «Ceux qui collaborent avec Israël sont connus de tous. Le régime mauritanien a collaboré et collabore toujours avec Israël: Il lui a bâti un hôpital au centre de la capitale. L’uniforme que portent ses policiers est israélienne, les grenades lacrymogènes qu’ils nous balancent, avec générosité, sont aussi israéliennes. Alors, qui est le vrai collaborateur?»

Abdoul ne permet donc à qui que ce soit de remettre en question son patriotisme, et à l’évocation de la forte sympathie des négro-africains envers le Sénégal, dont parlent certains arabo-berbères, Wane s'amuse: «Je ne suis même pas parmi les supporteurs de l’équipe sénégalaise, mon équipe préférée est celle du Brésil, et mon joueur favori n’est pas El Hadj Diouf, ni Henry Camara, mais plutôt le brésilien Rivaldo».

Craignant de mauvaises interprétations, il pèse chacun des mots qu'il prononce. Et niant avoir toute relations politiques, locales ou étrangères, il signale: «Je ne suis jamais allé en France, ni au Sénégal depuis 5 ans. Et je n’ai jamais eu le moindre contact avec le FLAM», tout en faisant remarquer que ce mouvement (FLAM) n’est pas du tout chauvin, «C’est un mouvement qui a regroupé des mauritaniens de toutes les communautés, y compris des arabo-berbères. C’était tout simplement une réaction contre le régime de Taya».

Sans langue de bois, le flegmatique d'Aleg refuse le terme «politique» dans ses engagements actuels. «On veut lever des injustices. Il n'y a rien de politique là-dedans. C'est une question de dignité et de droits». Précisant que ni la gloire, ni la célébrité ne sont dans ses rêves. «Je retournerai cultiver la terre de mes ancêtres, quand le régime d'état mettra un terme aux discriminations».

Baba Ould Hourma - Noor Info

vendredi 14 octobre 2011

Accord convenu entre la majorité et l'opposition à l'issue du dialogue


- Le préambule de l’Accord comporte la reconnaissance de la diversité culturelle, le droit à la différence et le refus de l’esclavage.
Le Premier ministre devient chef du Gouvernement qui est responsable devant le Parlement. A ce dernier le droit de lui accorder ou de lui refuser sa confiance ;
- Le Premier ministre nomme aux hautes fonctions civiles et militaires après accord du président de la République ;
- Les 9 membres du Conseil constitutionnel sont nommés, à égalité, par le président de la République et les deux présidents de l’Assemblée et du Sénat ;
L’avis de la HAPA est requis pour la désignation par le gouvernement des directeurs des médias publics ;
- L’Institution de l’Opposition reste sans changement ;
- Mise en place d’un instrument adéquat qui permet à l’opposition d’accéder aux informations à caractère financier, économique ou social ;
- création d’une agence générale permanente chargée de l’organisation des élections du début à la fin. Cette agence comporte deux chambres, l’une technique et l’autre juridique ;
- Le maire d’une commune sera obligatoirement la tête de la liste ayant obtenu la majorité des suffrages ;
- Le quota réservé aux femmes reste tel quel ;

Les élections législatives :
- Relèvement de la liste nationale à 20 sièges ;
- Création d’une liste nationale spécifique aux femmes de 20 sièges ;
- Relèvement de la liste de Nouakchott à 20 sièges ;
- Relèvement du nombre des élus de l’Assemblée nationale de 95 députés à 150 selon le découpage suivant :
- Moins de 31.000 habitants = 1 député ;
- De 31.000 habitants à 90.000 habitants = 2 députés ;
- De 90.000 habitants à 120.000 habitants : 3 députés ;
- Plus de 120.000 habitants = 4 députés ;
- Interdiction des candidatures indépendantes ;
- Interdiction du nomadisme politique : Le député perd de facto son siège quand il quitte son parti ; il est remplacé par son suppléant ;
- La possibilité pour le député de revenir à son siège s’il est nommé au gouvernement ou à un poste avec rang de ministre ;
- La session parlementaire est ouverte toute l’année à l’exception de 3 mois de vacances ;
- Chaque député ou sénateur a droit à un assistance titulaire d’un bac + 3 et membre de son parti ;
- Retrait du récépissé d’un parti ayant pas obtenu moins de 1% aux élections municipales et législatives ;
- Participation de l’Etat au financement des campagnes électorales des partis politiques ;
- L’Etat rembourse à tout candidat à l’élection présidentielle les frais de sa campagne s’il obtient 5% ou plus des suffrages ;
- Criminalisation de la corruption électorale et le recours au financement extérieur par les partis ou les candidats ;

Place de l’armée et alternance politique sur le
- La Constitution doit criminaliser les changements anticonstitutionnels, leurs exécuteurs ainsi que les personnalités et partis politiques qui les soutiennent ;
- Adoption d’une loi organique interdisant aux militaires et responsables des services de sécurité de mener une activité à caractère politique ;
- Interdiction à l’armée d’assurer la sécurité des autorités ou des services publics. Cette mission doit revenir aux services chargés de la sécurité intérieure (police, garde, gendarmerie) ou à un corps spécial constitué à cet effet (Garde présidentielle) ;
Les deux parties ont convenu de mener une campagne de sensibilisation, au niveau de Nouakchott et des capitales régionales, durant les mois d’octobre et de novembre 2011, pour expliquer les points d’accord du dialogue. Parallèlement à cela, il faut commencer la préparation des amendements constitutionnels proposés et l’élaboration des projets de loi issus du dialogue. Durant la même période, le comité exécutif de l’Agence indépendante des élections doit être constitué. De même, la date des élections doit être fixée.
Enfin, un comité de suivi de l’application de l’accord, présidé par les deux chefs des négociateurs (le ministre d’Etat Ahmed Ould Bahiya et Boidiel Ould Houmeid) et comprenant 4 représentants de chaque pool, doit être mis en place.
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dimanche 9 octobre 2011

'Touche pas à ma nationalité' : Démenti.




Ce Dimanche 09 octobre un article non signé a été publié par le site ANI proche du gouvernement Mauritanien sur Cridem. Cet article non signé fait état d'un accord contracté entre les responsables du mouvement «touche pas à ma nationalité" et les autorités Mauritaniennes.

Le mouvement "touche pas à ma nationalité», par la voix de son coordonnateur Abdoul Birane Wane dément toute négociation avec les autorités Mauritaniennes et dénonce la campagne d'intoxication orchestrée par les autorités avec la complicité de l'agence ANI. Nous rappelons que, le mouvement reste ferme sur ses revendications et ne cédera ni à la corruption ni à l'intimidation et à la terreur. Aucune négociation ne peut avoir lieu avec des autorités qui ordonnent de tirer à balles réelles sur des adolescents et cautionnent la torture.

Si des cadres corrompus originaires de la vallée ont été dépêchés pour sauver le régime d’Ould Abdel Aziz, aucun accord n'a été signé entre eux et le mouvement ,il s'agit de mensonges grossiers.c'est triste de voir des responsables d'Etat agir de cette manière.

Une fois de plus, nous réaffirmons de manière claire qu'aucun accord tacite ou officiel n'a eu lieu entre le mouvement "touche pas à ma nationalité" et les autorités Mauritaniennes. Nous appelons nos militants à plus de vigilance. La stratégie de diviser et semer le doute entre les leaders du mouvement ne peut plus fonctionner, on est plus que jamais décidés à aller jusqu'au bout de notre combat.

Par la même occasion nous rappelons que toute information concernant le mouvement et qui ne proviendrait pas du coordonnateur ou du porte-parole, Dia Alassane n'engage aucunement le mouvement. A cette occasion, nous demandons à nos militants de se mobiliser pour nos prochaines marches avec ou sans l'autorisation des autorités.
info source http://www.cridem.org/

mardi 4 octobre 2011

Pourquoi aujourdhui.?

Sur initiative de M Fadel ould Aboubecrine; maire de Nouadhibou, une rencontre réunissant quelques  imams,  conseillers municipaux et  société civile a été organisée  le 29  dernier  au centre « savoir pour tous «   Le but de ce mini meeting est de sensibiliser la population sur l’unité nationale et de dénoncer les actes de violences  liés aux événements survenus ces derniers jours à Nouakchott,Kaédi et maghama .

Quelques dizaines de responsables de d’ongs locales  ont assisté à cette farce.

Les participants fainéants de voir la réalité  et le fond des choses  ont quasiment tous fustigé les revendications des jeunes manifestants et veulent  ainsi prôner  l’unité nationale, la paix  et la concorde.  Comme  il est de coutume au pays des applaudisseurs ,chaque intervention est applaudie 


La tribune offrait une ère  de pré campagne où on se répète et s’applaudi  continuellement.

Certains  membres de la société civile se sont même  étonnés de cette initiative du maire qui a toujours   tourné le dos aux ongs locales.

Il est convenu de d’organiser des séances de sensibiliser et d’explications au niveau de la Station radio  Fm de Nouadhibou . Pourquoi toujours attendre  que la situation s’empire pour le faire ?

Une large campagne de sensibilisation des populations  ne serait _elle pas nécessaire avant le démarrage des opérations ?

Diagnostiquer les raisons et trouver des solutions de ce mécontentement général ne serait ‘il pas mieux que d’envenimer la situation ?

Pourquoi brutaliser, violenter, massacrer  et tuer des jeunes qui  ne font que réclamer leurs mauritanités ?

Au tant de questions à méditer .Ne  dit on pas que ‘’ Allah houlétté guilla thiédou »